lundi 15 décembre 2014

La méthodologie traditionnelle dans système d'éducation

On dirait que la méthodologie utilisée à l'époque n'était pas bonne mais les élèves devaient y être habitués. L'utilisation du bâton en classe était la norme comme on le voit dans l'image ci-dessous, le professeur a un bâton dans sa main car il semble que les petits sont en train d'être méchants et font du bruit dans la classe. C'était normal pour les professeurs de l'époque de frapper leurs élèves s'ils n'arrivaient pas à comprendre quelque chose et s'ils ne faisaient pas leurs devoirs. Le professeur était au centre de tout, c'était lui qui connaissait tout donc. Les élèves n'avaient pas beaucoup d'initiatives car ils étaient obligés de lire et de répéter ce que le professeur disait et écrivait dans leurs cahiers. Il n'y avait pas de relations mutuelles entre les élèves et les professeurs, les élèves voyaient le professeur comme quelqu'un qu'ils ne pouvaient pas approcher facilement. Ils avaient peur de leurs professeurs. On dirait qu'on ne peut pas être à l'aise dans la classe comme aujourd'hui.

La nouvelle méthodologie utilisée dans la classe est plus agréable que celle de l'époque, si on regarde l'image ci-dessous, on voit qu'il y a une relation mutuelle entre les élèves et le professeur, les élèves sont à l'aise, le manière de disposer les tables et les chaises facilite les échanges entre le professeur et les élèves. Dans la nouvelle méthodologie, les élèves font beaucoup de travail et le professeur les aident, ces sont les élèves qui trouvent les informations, qui découvrent les choses avec l'aide de leur professeur.

Dans la classe il y a aussi beaucoup d'affichages sur le mur. La méthodologie utilisée ici est identique dans l'éducation au Botswana, dans toutes les écoles primaires, les collèges et les lycées. Cette méthode est très agréable car même les élèves qui apprennent lentement peuvent aussi comprendre ce qu'ils doivent faire dans la classe car le professeur leur donnent un travail personnalisé, seuls ou en groupes de deux ou trois. Ainsi, ils peuvent échanger entre eux pendant le travail.

Aujourd'hui, au Botswana, on n'autorise pas les professeurs à utiliser un bâton sur les élèves sauf si le directeur d'école ou du Lycée la permet. On peut utiliser d'autres manières de punir les élèves mais il faut que ça ne démotive pas un élève et que ça ne l'humilie pas.

Les temps ont changé, si un professeur maltraite ou utilise un bâton sur un élève, il peut être arrêté par la police si les parents pensent que le professeur a maltraité leur enfant. 

Il y a encore des professeurs qui ne varient pas leurs méthodes d'enseignement. La méthode d'enseignement centrée sur l'élève est encore nouvelle au Botswana, donc tous les professeurs ne l'utilisent pas et on trouve toujours des professeurs qui frappent les élèves sans permission et qui utilisent la méthode traditionnelle pour enseigner.



jeudi 11 décembre 2014

Ma rencontre avec une dame mahoraise dans le bus


Le samedi 15 novembre, comme de habitude, je suis allée à St Pierre pour me détendre un peu à la plage. J'ai pris le bus rose à 11 heures le matin. Quand le bus a fait une pause à l'arrêt "Amaryllis", deux dames, une jeune et une un peu âgée, sont montées dans le bus. La dame grosse et âgée s'est assise à côté de moi et quand je l'ai regardée, elle a souri et et j'ai immédiatement pensé à ma tante qui lui ressemble beaucoup. C'était très bizarre parce qu'elle a commencé à me parler en shimaoré. Mais je lui ai expliqué  que je ne parlais ni shimaoré, ni créole.

La dame m'a regardé profondément avant de me demander en balbutiant en français d'où je venais. Elle a expliqué lentement qu'elle ne parlait pas courant français. On a commencé à bavarder. Elle m'a demandé mon âge, ce que je faisais à la Réunion, si j'étais mariée et où étaient mes enfants, et d'autres  questions encore. J'ai lentement répondu à toutes ses questions patiemment. Même sa manière de parler me faisait penser à ma tante.

Après qu'elle a fini ses questions c'était à mon tour de lui en poser. Alors je lui ai posé les mêmes questions qu'elle m'avait posées. La première chose que je lui ai demandé c'était pourquoi elle avait couvert son visage avec ce masque cosmétique qui ressemblait à celui de la photo ci-dessus. Elle a expliqué que c'était pour protéger sa peau contre le soleil et aussi pour adoucir la peau de son visage.

Ensuite, la dame m'a parlé de sa famille. La dame avait 43 ans et elle m'a dit que son mari travaillait à Madagascar mais malheureusement qu'elle ne pouvait pas y aller car elle n'avait pas de passeport. La jeune dame qui est montée avec elle dans le bus était sa fille aînée qui était encore en train de chercher du travail. La fille vient de finir ses études à l'université.

Et pourquoi elle ne parle pas français couramment ? En fait, cela fait seulement  2 ans qu'elle est venue à La Réunion pour habiter avec sa fille et son mari. Je voulais savoir comment elle est venue à La Réunion sans passeport. Elle m'a répondu qu'en tant que citoyenne française, elle n'a pas besoin de passeport pour voyager entre Mayotte et La Réunion, même pour aller en France.

Le bus est arrivé à son arrêt et sa fille est venue la chercher pour qu'elles descendent. Alors elle m'a serré la main et m'a dit au revoir avant de descendre du bus.

J'étais très contente et dès que je suis arrivée au campus à l'université, j'ai tout raconté à mes camarades botswanaises, en leur expliquant surtout pourquoi les Mahoraises se couvrent le visage d'un masque.




vendredi 5 décembre 2014

Mon Interview avec une fille réunionnaise


Aujourd'hui, ce matin à 10 heures, mon professeur m'a demandé d'aller chercher quelqu'un sur le campus pour faire un interview. C'est un devoir pour tout le monde dans la classe, donc on est sortis pour trouver des gens qui acceptent de se faire interviewer et photographier.

Alors, je suis allée m'installer près du réfectoire où il y a beaucoup d'étudiants. Je me sentais un peu timide et je me suis demandé comment j'allais faire pour les approcher et les convaincre de faire cet interview sans me faire passer pour stupide ou drôle.

En attendant les gens, j'ai préparé le questionnaire et dès que j'ai fini, trois filles sont venues s'asseoir près de moi. Je les ai regardées pendant trois ou quatre minutes pour vérifier si elles étaient gentilles ou non.

J'ai respiré à fond et je me suis approchée d'elles. Quand je suis arrivée devant elles, elles m'ont regardé et je me suis présenté puis j'ai expliqué ce que je voulais faire. Comme je m'y attendais, les trois filles étaient gentilles et ont été d'accord tout de suite pour faire l'interview après avoir lu mon questionnaire. Une des filles leur a expliqué qu'il fallait une personne pour répondre aux questions. Elles ont choisi la plus belle d'entre elles qui avait l'air d'être d'origine chinoise ou japonaise. Son nom a confirmé la première hypothèse.

Voila le portrait de LI-LAW-TONG Aurélie.

Aurélie a 18 ans et habite à St Louis. Elle est née à La Réunion à Etang Salé et n'avait jamais voyagé en dehors de La Réunion. Elle est étudiante à L'université du Tampon et fait une Licence d'AES.
Elle est d'origine chinoise mais sa nationalité est française.

Cette belle fille réunionnaise dit qu'elle aime faire des sorties, aller à la plage et faire des randonnées.
Comme vêtements, elle aime comme les filles de son âge, porter des jupes et des robes courtes à la mode.

Je lui ai demandé son avis sur les fumeurs et voilà ce qu'elle m'a dit : "ça me déstresse et c'est un moment de détente".

Son rêve est d'avoir une belle villa avec piscine et jacuzzi et de réussir au niveau professionnel dans la vie.

Pour les vacances de Noël, elle va rester avec sa famille à La Réunion mais au mois de janvier elle va voyager en Afrique du Sud pour la première fois.

A la fin de l'interview, j'étais très heureuse de cette rencontre. Les trois filles m'ont promis de me faire découvrir leur ville l'année prochaine.